Sphynx

Le Sphynx est une créature de légende que l’on retrouve dans plusieurs civilisations. Dans l’Égypte Ancienne il est une chimère qui allie les pouvoirs du lion à l’intelligence humaine. Il n’hésite pas à prendre le visage d’un pharaon.

Sphynx

Sa plus belle représentation est le Sphinx de Gizeh, statue immense qui se dresse devant les pyramides de la vallée du Nil. Ici, le Sphinx incarne toute la puissance de Khéops.

La mythologie grecque fait du Sphinx, sous le nom de Sphinge, la fille monstrueuse d’Echidna et de son fils Orthos. De cette union incestueuse naît un être qui présente la tête d’une femme, le corps, les pattes et la queue d’un lion, dont les flancs sont surmontés de grandes ailes d’oiseau. Le Sphinx est associé à Œdipe, qui le tue pour en débarrasser le royaume. Le plus souvent le Sphinx se caractérise par une allure impassible et imposante, qui lui provient des animaux dont il est l’auguste reflet.

La mythologie égyptienne fait du Sphinx un être fantastique qui allie le Dieu Râ, avec son corps de lion et le Pharaon, reprenant les traits de noblesse de son visage. Il peut également, selon les pharaons qu’il figure, emprunter le faciès du faucon ou de l’aigle. En ce sens le Sphinx incarne la force et l’intelligence souveraine des pharaons.

Pour rendre hommage à cet animal pharaonique, un Sphinx fut érigé devant les grandes pyramides, à Gizeh. Il semble le gardien des lieux, et reprend les traits de Khéops, l’un des plus grands pharaons de l’histoire de l’humanité. Ce Sphinx est le gardien d’une époque empreinte de magie, qui ne cesse de rayonner depuis lors.

Dans les récits de la mythologie grecque, le Sphinx est une femelle, la Sphinge. Elle est la fille d’Echidna la femme serpent et de Typhon, le vent, couple infernal qui n’engendra que des monstres. Orthros, Cerbère, l’Hydre, la Chimère, sont sa funeste fratrie, chacune de leurs actions étant destinée à détruire, piller, tuer.

La Sphinge peut apparaître d’une grande beauté, son visage doux, sa poitrine généreuse. Elle est servie par des ailes magnifiques, qu’elle déploie pour cacher son corps de lion aux griffes acérées. Elle est envoyée par Héra, la Déesse de la famille et de la fécondité, pour punir Laïos, le roi de Thèbes, dont elle réprime les actions.

Postée sur les remparts à l’entrée de la cité, la Sphinge propose une énigme à tous les voyageurs qui se présentent devant elle. Ceux qui ne trouvent pas la solution sont dévorés sur-le-champ. Laïos assassiné, c’est Créon son beau-frère qui monte sur le trône. Il promet fortune et la main de sa sœur Jocaste, la Reine, à quiconque tuera la Sphinge qui a dévoré son fils.

Mais c’est Œdipe, fils de feu Laïos et de Jocaste qui rendra justice. Il écoute consciencieusement l’énigme de la créature: « quel être, pourvu d’une seule voix, a d’abord quatre jambes, puis deux jambes, et enfin trois jambes ? » ce à quoi il répond : « l’homme qui se traîne sur les pieds et les mains, bébé, marche sur ses deux jambes adultes, et s’appuie sur une canne, vieillard.

La Sphinge mourut ainsi, se précipitant du haut du rocher, d’avoir été humilié par la perspicacité d’Œdipe. Un héros qui délivre la ville de Thèbes de la malédiction et s’unit incestueusement avec Jocaste, sa mère.

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