Dragon

Le dragon est une créature fantastique qui apparaît dans de nombreuses mythologies. Folklores et cultures ont leurs dragons, de par le monde, qui partagent très souvent un aspect terrifiant, mais aussi des pouvoirs maléfiques.

Dragon

Le dragon, version géante et encore plus terrifiante du serpent, peut être issu d’une métamorphose imaginaire dans les récits traditionnels. Il doit sa physionomie écaillée, cornue, crochue, dotée de nombreux membres, rampant ou volant à quelque reptile préhistorique et gigantesque. Associé aux forces de la nature et aux pratiques occultes, le dragon habite souvent de profondes forêts ou des lieux reculés, quand il ne règne pas depuis le sommet d’une montagne crachant le feu sur ses visiteurs. Il habite les contes de fées, terrifie les enfants, enchante les sorciers, accompagne les druides, pourchasse les princes charmants, prend quelquefois l’apparence de la beauté.

Dans la mythologie grecque, les dragons sont légion. Ils sont nés d’une alliance malheureuse ou crée de la main des dieux pour protéger quelques trésors. Ils gardent aussi des lieux où sont retenus mortels et héros enfermés pour infamie ou délit de faciès. Ils effraient ceux qui les approchent, qu’ils réduisent le plus souvent en cendres.

Parmi eux figure l’Hydre de Lerne, dont l’élimination est l’un des fameux 12 travaux d’Hercule. Sa particularité est de posséder plusieurs têtes qui se régénèrent au fur et à mesure qu’elles sont tranchées. Il évolue dans un milieu aquatique et vaseux, et son haleine exhale mille poisons qu’il vaut mieux éviter, sous peine de trépasser à la seconde.

Il y a aussi le dragon de Colchide, qui garde la Toison d’Or et ne dort jamais, mais dont Jason détournera l’attention. Le Python est un autre dragon grec habitant sur le lieu de l’oracle de Delphes et qui sera tué par Apollon. Ladon, sous les ordres d’Héra, protectrice du mariage, est quant à lui le gardien des pommes d’or du jardin des Hespérides.

Cet héritage méditerranéen, conté au travers des vers et des récits, d’Homère, d’Ovide, d’Hésiode et des autres, a été l’image fondatrice du dragon en Occident. Ici, il incarne un esprit apocalyptique et repoussant. Un personnage dont les légendes enfantines se sont emparées, et dont l’apparence continue de faire trembler les tout-petits.

Dans la mythologie nordique, les peuples vikings portaient la tête sculptée d’un dragon en proue de leur drakkar. Annonçant la terreur qu’ils allaient faire régner, ce dragon les protégeait aussi des tempêtes. On y retrouve notamment Jormungand, si laid qu’il fut précité dès sa naissance dans l’Océan par Odin, le Dieu des dieux.

Leur religion comptait le plus malfaisant des dragons : Nidhögg, monstre impressionnant et malfaisant. Portant de grosses cornes, des dents acérées comme des rasoirs, lacérant en permanence les racines de l’arbre du monde de ses puissantes griffes, il pourchassait et torturait les criminels, leur infligeant une longue et horrible agonie.

Au Moyen Âge en Europe, le dragon endosse une image un peu plus féerique. Il alterne les apparences, plutôt gros crocodile, ou arborant des crêtes d’oiseau ou des dents de porc, le corps recouvert de grosses écailles brunes. Il se raconte qu’il dévore les princesses tandis que les preux chevaliers s’attachent à l’éliminer de la surface de la Terre.

Dans les pays asiatiques, le dragon bénéficie d’une image positive, associée au pouvoir de l’empereur. Il est représenté dans des tons rouge et or qui accentuent sa prestance. Créature céleste, il est lié à l’astronomie, au Yin et au Yang, à l’ énergie vitale. Il exprime l’universalité, la poursuite de la lune et du soleil, le cycle des saisons.

Animal fabuleux, le dragon déploie ses ailes, crache des flammes depuis des siècles et ses mésaventures se déclinent à l’infini. Dans la Saga d’Harry Potter, les dragons sont les protagonistes essentiels du tournoi des 3 sorciers.

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