Cérès

Pour les Romains, Cérès est la Déesse de l’agriculture, de la fertilité. Elle veille aux moissons et son mythe est inspiré de Déméter, Déesse qui occupe des fonctions similaires dans les récits de la Grèce Antique.

Cérès

Elle est la fille de Saturne, divinité primaire et de Ops, veillant sur l’abondance dans la nature. C’est ainsi que Cérès hérite de cette charge qui consiste à veiller à la reproduction des plantes, surtout les plus nourricières pour les mortels. Elle leur transmet la connaissance et les outils pour planter leurs semences, écouter le rythme des saisons, et offrir la profusion des récoltes. Ses attributs sont la couronne d’épis de blé et la faucille. Elle est évoquée lorsque la famine gronde, mais n’en fera qu’à sa tête si les dieux l’ont trahi. C’est ainsi que souffrant de ne plus voir sa fille Proserpine, la Prospérité incarnée, retenue dans les Ténèbres, elle assèche la terre et crée le chaos.

Cérès la triomphante, est née de Saturne ce père qui dévorera tous ses enfants par peur que l’un d’eux le détrône et de la belle Ops nommée aussi Cybèle, généreuse avec la terre. Fort heureusement Jupiter délivra sa fratrie de l’estomac du Titan, et tous eurent en charge d’ordonner le monde et de veiller sur les mortels.

De par sa mère, Cérès se vit attribuer le pouvoir d’enrichir les sols pour y faire pousser de quoi nourrir les mortels. Elle devint Déesse suprême de l’agriculture, des moissons et de la fertilité. Sans ses actions de grâce et sa volonté de servir, rien ne pousserait et la Rome Antique vivrait dans la misère et la famine.

Cérès grandit en s’acquittant de sa tâche mieux que personne, la chevelure retenue par une coiffe de blé. Éblouissante, ses prétendants ne manquent pas, et Neptune est l’un des plus célèbres. Pour lui échapper, elle se transforme en jument, mais il se métamorphose aussitôt en un bel étalon. Elle lui donnera un fils, Arion.

Mais c’est à Jupiter, son frère et libérateur qu’elle se donne. De cette union sacrée naitra Proserpine, Déesse de la Prospérité et des saisons, portant si bien son nom. La légende de Cérès est celle qui la lie à l’amour incommensurable qu’elle ressent pour sa fille. La jeune fille est enlevée par Pluton, alors qu’elle ramasse des fleurs dans une prairie.

Le Dieu des Enfers, épris d’elle, la retient dans son univers de ténèbres. Cérès la cherche pendant neuf jours et neuf nuits, et cesse de s’occuper de la terre. Rivières et sols deviennent si arides que les populations ne tardent pas à mourir de faim. Les Dieux supplient Cérès de revenir à sa tâche primordiale. Mais rien n’y fait.

Cérès finit par négocier d’avoir six mois de l’année Proserpine auprès d’elle, et de la laisser à Pluton, les six autres mois. Cette entente explique le rythme des saisons. Lorsque Proserpine vit auprès de Cérès, la terre se gorge de richesses, et le reste du temps, la désolation et le froid règnent, tant la tristesse de la Déesse s’abat sur les hommes.

Cérès incarne la fécondité de la terre, mais aussi celle des mortels. Elle représente la force de l’amour filial, et le pouvoir de la nature pour chambouler l’ordre établi, lorsque les dieux s’en mêlent. De nombreux temples lui furent édifiés. Elle était priée et suppliée chaque fois que la sécheresse sévissait, pour que les bourgeons reviennent.

Le mythe de Cérès porte en lui quelque chose qui relève de l’émotion, mais aussi du caractère inéluctable lorsque l’on contrarie l’univers, symbolisé par le panthéon. La fragilité des hommes est ici mise à rude épreuve.

Mythologie en vrac ...
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