Bacchus

Bacchus est le Dieu de l’ivresse et du vin dans la mythologie romaine. Son équivalent chez les Grecs est Dionysos et ils partagent une parenté, des mésaventures et un parcours quasi similaires.

Bacchus

Bacchus invite les dieux, les mortels et les seigneurs du monde à la danse, aux débordements et aux plaisirs de la vie. Auprès de lui tous sont capables de se compromettre pour connaître la luxure et l’excès. Fils caché de Jupiter et de Sémélé, la mortelle, il grandira cousu sur la cuisse de son Dieu de père. Il aura en permanence à craindre l ‘épouse légitime de ce dernier, la terrible Junon. Spécialiste des métamorphoses, il échappe à de nombreux sorts en se transformant en bouc, en jeune fille ou en serpent. Ses déplacements avec sa cour de nymphes donnent lieu à de grandes liesses festives. Il sera accueilli en héros ou rejeté avec la même passion.

Pour les Romains, Bacchus est le fils de Jupiter et de Sémélé, la mortelle, reprenant ainsi le mythe de la naissance de Dionysos. Il est le Dieu de la fureur, des débordements causés par l’ivresse, des orgies, de la luxure. Il inspire les Bacchanales, ces fêtes qui avaient lieu en 300 av. J.C et qui étaient pourtant à l’origine des réunions essentiellement féminines.

De cérémonies religieuses, ces célébrations secrètes devinrent progressivement des événements orgiaques, qui se répétaient plusieurs fois par mois. Transformée en secte, hommes et femmes s’adonnaient aux plaisirs et aux libertinages, le plus souvent grimés, car bon nombre d’entre eux étaient de haut rang.

C’est ainsi que l’on rendait hommage à Bacchus, alimentant les débauches avec de jeunes éphèbes et quelques vierges triées sur le volet. Le pouvoir religieux finit par contrôler l’expansion de ces regroupements pervers, et ils furent interdits en 186 av. J.-C. par ordre du Sénat. Le culte de Bacchus se fit à partir de ce jour, un peu plus discret.

Il se raconte que Bacchus fut caché dès sa naissance pour éviter les mauvais sorts de Junon, l’épouse trompée de Jupiter. Ce dernier, pour protéger son fils bien-aimé, eut recours à de nombreuses transformations pour qu’il ne fût pas reconnu. Élevées par des nymphes, légères et accueillantes, elles initièrent le jeune Dieu aux plaisirs des sens et de l’alcool.

Bacchus est sans doute l’un des dieux les plus charismatiques qu’il soit. Tentant les mortels, affrontant tous les obstacles et les monstres postés sur son chemin par Junon, son parcours alterne les instants de grâce et l’errance. Il tue le serpent à deux têtes, d’un coup du sarment de vigne qu’il a gardé en main, alors qu’il s’était endormi.

Il est accueilli un temps par le roi d’Égypte Protée, puis continu son inexorable vagabondage, séduisant tous ceux qu’il croise, qui se joignent à lui, abusant de vins et d’euphorie, jusqu’à ce qu’ils se rendent compte qu’il les entraîne à leur perte, et le chasse loin de leurs villages, ravagés par la dépravation.

Sur l’ile où elle a été abandonnée, il rencontre Ariane, dont il tombe amoureux. Leur mariage donne lieu à de grandes fêtes. Il accumule aussi les conquêtes, dont Vénus, Nicée et Alphaesibée, et enfantera de nombreux enfants : Phanos, Staphylos, Narcéus, Déjanire, Priape, Chthonophyle Phlius, Carmon d'Alexiræ, Telète, Médos, Œnopion, Évanthe et Staphylos

Bacchus incarnent à la fois la générosité et l’immoralité la plus totale. Il est intrinsèquement lié à la terre, qui pourvoit au breuvage sacré qu’est le vin, saoulant les mortels, les entraînant dans une danse épicurienne infernale.

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