Pluton

Dieu inspiré d’Hadès, son équivalent dans la mythologie grecque, Pluton règne sur les ténèbres. Son nom latin signifie « riche » et il est l’un des plus puissants, mais aussi des plus terrifiants du panthéon romain.

Pluton

Pluton naît de Saturne et Rhéa, et doit son salut à son frère Jupiter, qui le délivre, avec toute sa fratrie, Neptune, Junon, Cérès et Vesta, des entrailles de leur père. Quand l’univers est partagé, il obtient la lourde tâche de veiller sur le monde souterrain. Il enlève Perséphone, dont il est tombé amoureux, pour régenter avec elle l’Enfer et les Champs Elysées où il juge les âmes, et préside à leur destinée outre-tombe. Il est aussi accompagné du Cerbère, un chien à 3 têtes qui surveille l’entrée de ce territoire d’où l’on ne revient jamais. Æthon, Alastor, Nyctéus et Orphnéus, les 4 étalons noirs, assistent aussi cette funeste étape.

Les Romains lui prêtent le titre de « summus manium », autrement dit le souverain des âmes. Tout ce qui est sombre, terrible, et infernal lui est attribué. Les récits de mésaventures empruntés à Hadès sont finalement peu nombreux. Ce que l’on retient de Pluton c’est la peur qu’il inspire aux mortels.

Aucun temple ne lui est édifié, excepté quelques lieux maudits de tous. Maître de l’obscurantisme, les seuls sacrifices qui lui sont concédés sont ceux d’animaux à la fourrure la plus noire qu’il soit. Il faut dire que Pluton ne se laisse pas corrompre par les supplications. Il est un Dieu inflexible qui n’accorde guère de circonstances atténuantes.

Il guide ceux qui trépassent dans le royaume d’Orcus, la mort. Il arrive qu’il se présente aux hommes sous une forme invisible, grâce au casque dont il se revêt. Un autre de ses attributs est le cyprès, arbre de la douleur, dont les feuilles servent à fabriquer des couronnes et des linceuls pour les défunts, les suppliciés et les sacrifiés.

Ainsi il frappe n’importe qui et n’importe quand. Mais il est aussi un Dieu au cœur tendre, et sa légende est intrinsèquement liée à celle de Proserpine. Déesse des saisons, son histoire laisse une empreinte dans l’art et les contes de la Rome Antique. Cet amour auquel elle ne put résister, naquit le rythme des saisons.

Alors qu’elle cueille une fleur, il enlève la fille de Cérès, la Déesse qui veille sur les moissons, sous les yeux des nymphes. Offusqués par cette action, les Dieux n’interviennent pourtant pas de suite pour ramener la jeune belle. Cérès la cherche des jours et des nuits, pendant lesquels elle ne pense qu’à la sauver, en oubliant son devoir sur les récoltes.

Sa colère est immense, chaos et famine habitent la terre qu’elle a asséchée. Pour la convaincre de revenir à la raison et de s’occuper de nourrir les mortels, Jupiter intervient. Une négociation est mise en place entre Cérès et son maléfique gendre Pluton. C’est ainsi que Proserpine, Reine des enfers remonte sur terre six mois de l’année, près de Cérès.

Lorsqu’elles sont réunies, la profusion réapparait dans la nature, les champs, et les mortels se réjouissent. Puis Proserpine retourne rejoindre son époux, et la misère s’installe sur la terre pour six mois, un long hiver de disette, où il est impossible de semer et de récolter quelques moissons que ce soit.

Plus tard les Romains accordèrent à Pluton le pouvoir de fournir le peuple en richesse minière et en cultures. Des actions qui se conjuguent selon l’évolution des croyances romaines, faisant de lui un personnage essentiel et pas forcément malfaisant de la mythologie.

Mythologie en vrac ...
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