Mercure

Dans la mythologie romaine, Mercure occupe des fonctions similaires à celles d’Hermès pour les Grecs. Il est le Dieu du Commerce, des échanges, des voyages, mais aussi des voleurs. On le désigne aussi comme le messager des dieux.

Mercure

Les récits se confondent donc, d’autant que les deux Dieux affichent les mêmes attributs, la bourse, le caducée, le chapeau, les sandales ailées, symbole de ses déplacements, et l’aigle. Vif et perspicace, n’ayant quasiment peur de rien, Mercure est souvent envoyé en mission pour se débarrasser des monstres, déjouer les plans maléfiques des uns ou des autres. Paix, guerres, négociations, il se charge des affaires divines comme un bon élève, guidant également les défunts grâce à son caducée. Il est donc de fait, celui qui préside à l’écriture, au langage, et aux arts. Les Romains lui édifient des temples, et les sacrifices très symboliques de langues sont monnaie courante pour l’honorer.

Mercure, Dieu du négoce, tient son nom de « mercès » qui signifie « marchandise ». En 495 av. J.-C. un lieu de culte lui est consacré au sein de l’hippodrome antique de Rome le Circus Maxiumus. Ici l’on célèbre ses bienfaits et ses pouvoirs sur l’approvisionnement de la cité. Il est loué par les marchands dans les festivités des Mercuriala.

Puis il est assimilé progressivement à Hermès, et leurs itinéraires mythologiques se confondent tout en conservant à Mercure ses spécificités et ses hommages locaux. Mercure est le fils de Jupiter, le tout-puissant Dieu des dieux et de la nymphe Maïa, qui n’aura d’autre choix pour échapper à Junon que de se transformer en astre.

Mercure est avant tout le serviteur des dieux, s’impliquant avec témérité dans les tâches qui lui sont confiées. Il a également l’honneur de leur servir l’ambroisie, de statuer sur certains mortels, d’écouter la vindicte divine, de mettre en place les procédures de paix, de faire se rencontrer les belligérants. Son rôle d’ambassadeur inspire le respect à tous.

Sans oublier que Mercure est aussi le roi des voleurs, ne s’encombrant pas de règles lorsqu’il faut agir pour libérer certaines créatures, s’en approprier d’autres, emprunter ce qui lui est nécessaire. C’est ainsi qu’il vole les taureaux d’Apollon-Phébus, mais emprunte aussi le trident de Neptune, la ceinture de la belle Vénus et l’épée de Mars.

Son allégeance à Jupiter est totale, puisqu’il prendra le risque d’affronter Junon, en allant tuer Argus le monstre aux 100 yeux qui garde la génisse Io, dont le Dieu s’est épris. Pour éliminer le géant qui peut tout surveiller, il lui joue de la flute, n’oublions pas qu’il est le Dieu de la musique, et finit par l’endormir. Il ne lui reste plus qu’à le décapiter.

Mercure incarne une force espiègle, une intelligence dans la stratégie et la décision, une écoute et une empathie qui n’altère en rien ses facultés à rebondir et à accomplir son destin. Son mandat est vaste et il s’en acquitte à la fois avec simplicité et fierté. Qui évoque Mercure évoque l’éloquence et la réussite.

Mercure est un guide, qui assiste et accompagne dieux et mortels, dans toutes les démarches et situations qu’ils ont à expérimenter. Il est celui sur lequel les cités et les peuples peuvent compter. Loin d’être dociles, ses alliances sont calculées pour être bénéfiques à ceux qu’il sert avec beaucoup d’estime.

Mercure apparaît dans les légendes et la genèse romaine comme un Dieu magique, essentiel, instaurant la paix par ses actions et ses choix. Certains avancent même qu’il est réellement le seul à connaître le secret de l’Alchimie.

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